Divers - Bois-Seigneur-Isaac

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1796 : Dénombrement du village de Bois Isaac. Travail réalisé par Jean-Marie Laus.
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Après la révolution française qui a vu la suppression des seigneuries en 1792 et l’annexion de notre territoire, les Français procèdent au dénombrement de nos populations en 1796 (an IV de la République française). Le nom du village a changé. Bois-Seigneur-Isaac est devenu Bois Isaac, car les révolutionnaires ont aboli la seigneurie, confisqué et vendu leurs biens, tout comme ceux des congrégations religieuses.
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On constate que le château du Comte Gommaire Cornet de Grez n’est pas habité et qu’il y a dans le parc (à droite en entrant) une ferme dénommée Ferme du château qui sera démolie à la fin  du 19e siècle.
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Ce dénombrement reprend 183 personnes, à savoir 132 adultes et enfants de plus de 12 ans et 53 enfants de moins de 12 ans. On peut estimer le village à une trentaine d’habitations.
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Le prieuré comprend le prieur Pierre Dubois (56 ans), 15 religieux, 9 domestiques et 1 jardinier.
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Il y a 4 fermes : la Ferme du Mont (rue de Hal) : Charles Wilputte (66 ans), la Ferme de la Basse-Cour (à côté du prieuré) : Pierre Joseph Gérard (33 ans), la Ferme du château (à l’intérieur du parc) : Lambert Dumonceau (75 ans) et la Ferme du Héseau (carrefour rue de Hal/rue De Moor) : Jean Baptiste Lenoir (40 ans).
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Il y a 16 journaliers (travailleurs à la journée) :Jean Tollebois (20 ans), Joseph Debel (62 ans), Jean et Louis Servais (28 et 25 ans), Jean Springal (34 ans), Pierre Hambize (28 ans), Jacques Dubois (33 ans), Joseph Scavée (25 ans), Alexandre et Jean Baptiste Delair (25 et 22 ans), Benoit et Alexandre Springal (39 et 25 ans), Jean Baptiste Tillemans (50 ans), Adrien Rayez (50 ans) et Philippe Gailly (49 ans), Laurent Sanspoulx (22 ans). Et enfin 1 jardinier : Barthélémi Bardiaux (34 ans).
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Parmi les travailleurs manuels, on dénombre 1 maçon : Jean Baptiste Bernard (42 ans), 1 mercier : Jean Bauduin (56 ans), 1 charron : Guillaume Rayez (56 ans), 1 tonnelier : Sébastien Gossiaux (40 ans), 1 maréchal : Remi Gilbert (51 ans) et 1 boucher : Simon Poulain (52 ans). Et enfin 1 ouvrier non qualifié : François Bardiaux (28 ans).
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Peu de femmes ont une activité : 3 couturières : Catherine et Marie Pagniau (68 et 66 ans), Anne Hanicq (42 ans) et 2 servantes : Catherine Francq (40 ans) et Ferdinande Ghion (22 ans).
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Une personne n’a aucune profession : Marie Sanspoulx (60 ans) veuve de Jacques Joseph Daubioul et ses trois enfants.
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Je me suis penché sur cette famille DAUBIOUL et on peut affirmer que Jacques Daubioul est le fils de Pierre Daubioul qui s’est marié à Bois-Seigneur-Isaac, dans la paroisse de Haut-Ittre, le 25 aout 1716 avec Anne Wautrequin, native de Oisquercq. Mais d’où vient-il ? Et bien, il est né à Linkebeek le 21 septembre 1690 sous le patronyme DE BUE. Il a donc, et l’on n’en connait pas la raison, changé de nom avant 1716 ! Le 18 mai 1730, lorsqu’il fait baptiser son fils Jacques, celui-ci a pour marraine sa tante Catherine DE BUE alias DAUBIOUL précise le curé d'Haut-Ittre. Cette dernière était présente et venue de Linkebeek pour la circonstance. On constate aussi que Pierre DE BUE alias DAUBIOUL s'est marié en étant orphelin. Veuf en 1751, Pierre Daubioul décède à son tour le 1er mai 1760 et est inhumé dans le cimetière de Haut-Ittre duquel Bois-Seigneur-Isaac dépendait. Il fut le père de treize enfants !
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Quant à Daubioul, savez-vous qu'il trouve son origine en : D'au Bioul, ce qui signifie : Au bouleau.
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[[Fichier:Rhennu35.jpg|600px|thumb|left|1935. Christian Van Grootenbruel: ''"Dans le fond,la rangée d'arbres, c'est la rue de Hal, avec en partant de la gauche le plateau du tram et pour finir sur la droite avec l'ancienne ferme Devuyst. Les maisons en avant-plan sont dans la rue d'Hennuyères. "'' Collection : Olivier Parvais.]]
[[Fichier:Rhennu35.jpg|600px|thumb|left|1935. Christian Van Grootenbruel: ''"Dans le fond,la rangée d'arbres, c'est la rue de Hal, avec en partant de la gauche le plateau du tram et pour finir sur la droite avec l'ancienne ferme Devuyst. Les maisons en avant-plan sont dans la rue d'Hennuyères. "'' Collection : Olivier Parvais.]]
[[Fichier:Bsi1893.jpg|400px|thumb|right|1893. Collection : Olivier Mortier.]]
[[Fichier:Bsi1893.jpg|400px|thumb|right|1893. Collection : Olivier Mortier.]]

Version du 2 juillet 2023 à 03:22

1796 : Dénombrement du village de Bois Isaac. Travail réalisé par Jean-Marie Laus.

Après la révolution française qui a vu la suppression des seigneuries en 1792 et l’annexion de notre territoire, les Français procèdent au dénombrement de nos populations en 1796 (an IV de la République française). Le nom du village a changé. Bois-Seigneur-Isaac est devenu Bois Isaac, car les révolutionnaires ont aboli la seigneurie, confisqué et vendu leurs biens, tout comme ceux des congrégations religieuses. On constate que le château du Comte Gommaire Cornet de Grez n’est pas habité et qu’il y a dans le parc (à droite en entrant) une ferme dénommée Ferme du château qui sera démolie à la fin du 19e siècle. Ce dénombrement reprend 183 personnes, à savoir 132 adultes et enfants de plus de 12 ans et 53 enfants de moins de 12 ans. On peut estimer le village à une trentaine d’habitations. Le prieuré comprend le prieur Pierre Dubois (56 ans), 15 religieux, 9 domestiques et 1 jardinier. Il y a 4 fermes : la Ferme du Mont (rue de Hal) : Charles Wilputte (66 ans), la Ferme de la Basse-Cour (à côté du prieuré) : Pierre Joseph Gérard (33 ans), la Ferme du château (à l’intérieur du parc) : Lambert Dumonceau (75 ans) et la Ferme du Héseau (carrefour rue de Hal/rue De Moor) : Jean Baptiste Lenoir (40 ans). Il y a 16 journaliers (travailleurs à la journée) :Jean Tollebois (20 ans), Joseph Debel (62 ans), Jean et Louis Servais (28 et 25 ans), Jean Springal (34 ans), Pierre Hambize (28 ans), Jacques Dubois (33 ans), Joseph Scavée (25 ans), Alexandre et Jean Baptiste Delair (25 et 22 ans), Benoit et Alexandre Springal (39 et 25 ans), Jean Baptiste Tillemans (50 ans), Adrien Rayez (50 ans) et Philippe Gailly (49 ans), Laurent Sanspoulx (22 ans). Et enfin 1 jardinier : Barthélémi Bardiaux (34 ans). Parmi les travailleurs manuels, on dénombre 1 maçon : Jean Baptiste Bernard (42 ans), 1 mercier : Jean Bauduin (56 ans), 1 charron : Guillaume Rayez (56 ans), 1 tonnelier : Sébastien Gossiaux (40 ans), 1 maréchal : Remi Gilbert (51 ans) et 1 boucher : Simon Poulain (52 ans). Et enfin 1 ouvrier non qualifié : François Bardiaux (28 ans). Peu de femmes ont une activité : 3 couturières : Catherine et Marie Pagniau (68 et 66 ans), Anne Hanicq (42 ans) et 2 servantes : Catherine Francq (40 ans) et Ferdinande Ghion (22 ans). Une personne n’a aucune profession : Marie Sanspoulx (60 ans) veuve de Jacques Joseph Daubioul et ses trois enfants. Je me suis penché sur cette famille DAUBIOUL et on peut affirmer que Jacques Daubioul est le fils de Pierre Daubioul qui s’est marié à Bois-Seigneur-Isaac, dans la paroisse de Haut-Ittre, le 25 aout 1716 avec Anne Wautrequin, native de Oisquercq. Mais d’où vient-il ? Et bien, il est né à Linkebeek le 21 septembre 1690 sous le patronyme DE BUE. Il a donc, et l’on n’en connait pas la raison, changé de nom avant 1716 ! Le 18 mai 1730, lorsqu’il fait baptiser son fils Jacques, celui-ci a pour marraine sa tante Catherine DE BUE alias DAUBIOUL précise le curé d'Haut-Ittre. Cette dernière était présente et venue de Linkebeek pour la circonstance. On constate aussi que Pierre DE BUE alias DAUBIOUL s'est marié en étant orphelin. Veuf en 1751, Pierre Daubioul décède à son tour le 1er mai 1760 et est inhumé dans le cimetière de Haut-Ittre duquel Bois-Seigneur-Isaac dépendait. Il fut le père de treize enfants ! Quant à Daubioul, savez-vous qu'il trouve son origine en : D'au Bioul, ce qui signifie : Au bouleau.

1935. Christian Van Grootenbruel: "Dans le fond,la rangée d'arbres, c'est la rue de Hal, avec en partant de la gauche le plateau du tram et pour finir sur la droite avec l'ancienne ferme Devuyst. Les maisons en avant-plan sont dans la rue d'Hennuyères. " Collection : Olivier Parvais.
1893. Collection : Olivier Mortier.
16 avril 1913: comment rejoindre Bois-Seigneur-Isaac? Jean-Marie Laus:"Plan dressé par le révérend père Norbert Eloy (initiales N E au-dessus de la date) archiviste de l'abbaye de Bois-Seigneur-Isaac et qui deviendra curé de la paroisse d'Ophain de 1918 à 1960. Ce plan se trouve entre les pages 84 et 85 d'un livre sans nom d'auteur et intitulé "Le Saint-Sang de Miracle - Son histoire, sa chapelle, son pèlerinage - Bois-Seigneur-Isaac." Publié en 1913. 92 p. Petit format : Hauteur : 15 cm, largeur : 9,5 cm. Hingot-Everard, éditeur - Nivelles."
22 mai 1955. Document obtenu grâce à Micheline Castiaux.
Marc Viseur : "Le facteur de Bois-Seigneur-Isaac... Albert Viseur." Simone Viseur: "J'ai très bien connu Prosper Herrent : il a travaillé d'abord à la Poste où j'habitais avec mes parents; puis nous avons déménagé vers les années 51-52 à la Poste rue de Hal, 1 toujours à Bois-Seigneur-Isaac (mon papa Albert Viseur en était le gérant)." Véronique Stevens-Dufond: "Cette chanson wallonne est l’œuvre de Monsieur Fernand Pagneau, né en 1903 et qui habitait Bois-Seigneur-Isaac. Elle était dédiée au « bon facteur », Prosper Herrent qui travailla plus de 25 ans à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac. Il entra en fonction comme facteur en octobre 1948. A cette époque, à vélo et muni de sa carnassière, il distribuait seul le courrier de toute la commune. En avril 1961, il fut promu gérant du « dépôt-relais » de Bois-Seigneur-Isaac puis termina sa carrière dans le calme d’un bureau de poste ouvert à Ophain-Centre. Air de la chanson : « Quinzaine au Mambourg » C’est mi Prosper èl pus guéye dès facteûrs du vilâgje, du vilâdje C’’est mi qui paye tous lès vîs pensinoés, Maleûreûsement djè n’vi qu’in coûp par mwè Djè voûroûs v’nu pus souvint, mès l’gouvèrnèmint n’mè done ni lès moyens I fauroû vîr come on s’cougne ès’djoû-là, tout-in comptant leû ptit moncha. Tra déri, déri, dèra, jouwissance, mi c’èst l’danse Tra déri, déri, dèra, jouwissance, au son du boum là là. C’est mi Prosper èl pus guéye dès facteûrs du vilâgje, du vilâdje Dj’arife dèdja à céq eûres du matin pou triyî lès lètes yè mète tout l’monde in trin Après ça djè fé’m carnassière, djè prinds ‘m vélo, djè poûrte, fé ‘m tournéye I fauroû vîr come ça va passer, mès lètes yè mès mandats. Tra déri, déri, dèra, jouwissance, mi c’èst l’danse Tra déri, déri, dèra, jouwissance, au son du boum là là. Estant l’pus vî dès facteûrs du vilâdje, du vilâdje El grand bûreau m’a fé lès oneûrs dè fé l’bûreau après qu’djè sû rintré Quand dîj’eûres soune, lès cliyents s’amin .nent Djè leû distribue dès cârtes yè dès timbes Il èst douz’eûres què n’ai nî yeû l’timps dès m’èrtoûrner Djè prinds m’nauto pou mi daler din.ner Tra déri, déri, dèra, jouwissance, mi c’èst l’danse Tra déri, déri, dèra, jouwissance, au son du boum là là." Collection : Marc Viseur.
Collection : Brania.
Carte postale : aigle royal tué par M.Vital Detry à Bois-Seigneur-Isaac. Collection : Jean-François Piraux.
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