Kursaal

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1866 : la veuve de Paul Mercier vend à Grégoire Gérard (1799-1878) acquéreur en son nom et pour ses fils établis alors à Bruxelles François et Hilaire Gérard, les bâtiments de l'ancienne distillerie Mercier. Transformée en teinturerie d'étoffes et de fil de coton, l'entreprise ne cessera de croître dans la décennie suivante. En 1871 et en 1880, notamment, les cuves sont équipées de machines à vapeur de plus en plus puissantes. Des transformations notables et agrandissements sont opérées. Les frères Gérard font également construire la série des habitations qui voisinent en descendant vers l'Estrée, occupées principalement par des teinturiers.
1866 : la veuve de Paul Mercier vend à Grégoire Gérard (1799-1878) acquéreur en son nom et pour ses fils établis alors à Bruxelles François et Hilaire Gérard, les bâtiments de l'ancienne distillerie Mercier. Transformée en teinturerie d'étoffes et de fil de coton, l'entreprise ne cessera de croître dans la décennie suivante. En 1871 et en 1880, notamment, les cuves sont équipées de machines à vapeur de plus en plus puissantes. Des transformations notables et agrandissements sont opérées. Les frères Gérard font également construire la série des habitations qui voisinent en descendant vers l'Estrée, occupées principalement par des teinturiers.
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1907: démolition de l'usine (retorderie de coton et teinturerie) que les industriels Gérard possédaient au Castegier. Une partie de cette industrie est convertie en salle de spectacles : la Concorde est inaugurée en septembre 1907. Son premier tenancier est Georges Ducarme, musicien à l'Harmonie de Braine, auquel succédera Fernand Raes après la première guerre mondiale. Dans ce lieu où se tiendra le cinéma Kursaal, se déroulent outre des meetings politiques libéraux, des conférences, des bals bleus, les premières "Explorations du monde" (récits de voyages avec support cinématographique) inaugurés par les frères Gustave, Jules et Léon Gérard dès 1910 ( voyages en Tunisie et au Maroc ).
[[Fichier:1954_(2).jpg|400px|thumb|left|1954: l'Estrée en fleurs. A gauche, une affiche du cinéma Kursaal. Sur la photo : René Allard et Firmin Piraux. Collection : Jean-François Piraux ]]
[[Fichier:1954_(2).jpg|400px|thumb|left|1954: l'Estrée en fleurs. A gauche, une affiche du cinéma Kursaal. Sur la photo : René Allard et Firmin Piraux. Collection : Jean-François Piraux ]]

Version du 19 juin 2011 à 13:11

Voir aussi Chaussée d'Alsemberg.

C'est finalement le cinéma Kursaal au début de la chaussée d'Alsemberg qui eut la plus longue histoire puisqu'on situe son ouverture au début du XXe siècle et qu'il a fermé ses guichets vers 1985. La salle, équipée de balcons, était l'une des plus belles et des plus grandes de la région : 418 places selon le souvenir d'Emile Désirant, ancien bourgmestre de Braine-l'Alleud. C'était d'ailleurs, d'après lui, un véritable pôle culturel géré par son propriétaire Jean Vanderbecq qui habitait quelques maisons plus loin. Raymond Devos, Gilbert Bécaud...et un paquet d'autres artistes ont foulé ses planches quand les films leur laissaient la place.

En dessous de la salle se trouvait un bar, qui était devenu le rendez-vous de la jeunesse de l'époque, se souvient Jacques Langlais, historien local. Les ados y passaient après la séance de l'après-midi pour laisser ensuite la place à leurs aînés en soirée. Emmanuel Hendrickx, autre ancien bourgmestre, a des souvenirs encore plus précis : l'endroit s'appelait le Caveau. C'était un bar-dancing, le premier vrai rendez-vous branché de la région que son propriétaire avait ouvert vers 1955 en dessous de son cinéma.

Emmanuel Hendrickx, qui fréquentait régulièrement le cinéma avec son frère à l'époque où ils étaient encore en culottes courtes, trouvait cette salle tellement splendide qu'il voulut l'acquérir pour la commune lors de sa fermeture. Cela aurait été un outil culturel incroyable. Cela n'a finalement pas été possible à cause d'un manque de parkings à proximité.

Aujourd'hui, la salle du Kursaal existe toujours. A son entrée subsistent encore les guichets dont un exemplaire en bois qui pourrait trouver sa place dans un musée. L'endroit est utilisé par des musiciens comme lieu de répétitions et d'enregistrements. Source : archives du Soir 2004


Histoire du lieu avant la création du Kursall:

1857 : sur l'emplacement du cinéma Kursaal,le père du futur Cardinal Mercier, Paul-Léon Mercier (1808-1858) fait bâtir une distillerie de grains et lui adjoint une machine à vapeur provenant de Virginal. La mise en fonction aboutit peu de temps après à une explosion et un incendie consécutif. Cet incident acheva de ruiner la santé de Paul Mercier qui décéda en 1858, à l'âge de 50 ans. Rappelons que l'on doit à Paul Mercier différents portraits familiaux peints dès 1830, date où il s'engagea volontairement en participant à la révolution Belge. Barbe Croquet (1815-1882) assura la continuité de l'entreprise de son mari et confia la direction à Félix Franck. La firme cessa cette activité en 1865.

1866 : la veuve de Paul Mercier vend à Grégoire Gérard (1799-1878) acquéreur en son nom et pour ses fils établis alors à Bruxelles François et Hilaire Gérard, les bâtiments de l'ancienne distillerie Mercier. Transformée en teinturerie d'étoffes et de fil de coton, l'entreprise ne cessera de croître dans la décennie suivante. En 1871 et en 1880, notamment, les cuves sont équipées de machines à vapeur de plus en plus puissantes. Des transformations notables et agrandissements sont opérées. Les frères Gérard font également construire la série des habitations qui voisinent en descendant vers l'Estrée, occupées principalement par des teinturiers.

1907: démolition de l'usine (retorderie de coton et teinturerie) que les industriels Gérard possédaient au Castegier. Une partie de cette industrie est convertie en salle de spectacles : la Concorde est inaugurée en septembre 1907. Son premier tenancier est Georges Ducarme, musicien à l'Harmonie de Braine, auquel succédera Fernand Raes après la première guerre mondiale. Dans ce lieu où se tiendra le cinéma Kursaal, se déroulent outre des meetings politiques libéraux, des conférences, des bals bleus, les premières "Explorations du monde" (récits de voyages avec support cinématographique) inaugurés par les frères Gustave, Jules et Léon Gérard dès 1910 ( voyages en Tunisie et au Maroc ).

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1954: l'Estrée en fleurs. A gauche, une affiche du cinéma Kursaal. Sur la photo : René Allard et Firmin Piraux. Collection : Jean-François Piraux
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